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VIOLENCE EN LIGNE

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La cyberhomophobie et la cybertransphobie    

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Internet offre des opportunités incroyables pour apprendre, se rassembler et se divertir. Cependant, les personnes LGBTQ+ sont encore prises pour cibles sur les plateformes numériques, et cette violence, peu souvent prise au sérieux, a des conséquences réelles et néfastes sur les individus. Puisque la cyberhomophobie et la cybertransphobie se font en ligne, les intimidateurs ne sont pas témoins de la douleur qu’ils ou elles causent et, par conséquent, il est facile pour ces personnes de continuer, voire d’intensifier leurs attaques, ce qu’elles ne feraient peut-être pas si elles avaient la personne en face. Or, les insultes, railleries et menaces qui circulent en ligne blessent de vraies personnes.

 

Qu’est-ce que la cyberhomophobie/cybertransphobie ?

DES ATTITUDES NÉGATIVES

La cyberhomophobie ou cybertransphobie est la diffusion d’attitudes négatives envers l’homosexualité et l’identité de genre.

Elle présente souvent les minorités sexuelles et de genre comme étant inférieures ou anormales et peut prendre la forme de blagues, de moqueries, de propos haineux et hostiles, de dénigrement et de stéréotypes envers les personnes LGBT. 

DES MOTS QUI BLESSENT

Certains mots et expressions peuvent blesser des personnes même sans le vouloir. Mieux vaudrait les bannir de ses communications, à cela se rajoute les insultes : « fif », « tranny », « tapette », « moumoune », « butch », « gouine », « pédé », etc.

 

DES CONSÉQUENCES GRAVES

Les jeunes lesbiennes, gais et bisexuels seraient deux fois plus nombreux que les jeunes hétérosexuels à signaler la cyberintimidiation et l’intimidation à l’école. 

Un tiers des jeunes qui sont intimidés sur le Web signalent des symptômes de dépression.

DISCOURS HAINEUX

Le discours haineux (que l’on retrouve souvent sur les réseaux sociaux) est un type de discours qui attaque une communauté ou un membre d’une communauté sur la base d’une de ses caractéristiques (ex : orientation sexuelle, identité de genre). Il se base sur des stéréotypes et a pour effet de :

  • Blesser (ex. : insultes);

  • Provoquer la peur (ex. : menaces);

  • Déshumaniser (ex. : comparaison avec des animaux ou une maladie);

  • Isoler (présenter le groupe jugé « anormal » comme fondamentalement différent de la majorité).

 

CYBER INTIMIDATION

On parle de cyberintimidation lorsqu’une personne devient la cible des agissements d'autres personnes, au moyen d'ordinateurs, de téléphones cellulaires ou d'autres appareils, et que le but est de l'embarrasser, de l'humilier, de la tourmenter, de la menacer ou de la harceler. (Sécurité publique Canada)

CHIFFRES

  • 73% des personnes LGBTQ+ ont déclaré avoir déjà été personnellement attaquées ou harcelées en ligne (Selon VpnMentor).

  • 35% des jeunes LGBT intimidé.e.s en ligne ont déclarées avoir eu des idéations suicidaires à cause de la cyberintimidation. 1

  • x2 la proportion de la population qui a déjà fait l’expérience de la cyberintimidation à un moment de leur vie a presque doublée entre 2007 (18%) et 2016 (34%). 2

  • 1/5 des jeunes LGBT pensent que la cyberintimidation est une part normale et inévitable de la vie en ligne. 3

Fréquence à laquelle les Canadien.ne.s disent être témoin de propos désobligeants à l’égard de personnes homosexuelles, sur Facebook (2013)

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PROBLÉMATIQUES

QUI EST AFFECTÉ?

Les violences en lignes affectent tout le monde, mais certaines communautés sont particulièrement prises pour cibles, c'est le cas des communautés LGBTQ+. À l'intérieur même de ces communautés, tout le monde n'est pas affecté de la même façon. Par ailleurs des personnes non-LGBTQ+ peuvent également vivre de l'homophobie et la transphobie lorsqu'elles sont perçues comme LGBTQ+ ou qu'elles sont associées à des personnes LGBTQ+ (ex : enfant de familles LGBTQ+, personnes hétérosexuelles qui sortent avec une personne bisexuelle, trans ou asexuelle).

UNE VIOLENCE TABOUE

La violence en ligne est très peu prises au sérieux, et pourtant elle a des conséquences bien réelles. Malheureusement, beaucoup n'osent pas en parler aux autorités ou à leurs proches. L'étude de vpnMentor montre que de nombreux participants minimisent le harcèlement subi et excusent ce comportement qui est « habituel ». Certaines personnes se résignent et subissent ces violences dans le silence, d'autres se retirent des réseaux sociaux ou cachent leur identité.

 

UN CERCLE VICIEUX

La cyberintimidation est un cercle vicieux : Une étude faite en 2012 (Arslan, Savaser, Hallett, & Balci) montre que les victimes de cyberintimidation ont plus de chance de faire de la cyberintimidation, car la vengeance peut devenir un mécanisme d'adaptation. De plus, cette étude montre que faire de la cyberintimidation augmente de 20 fois les chances d'être victime de cyberintimidation.

Il est donc primordial de briser le cercle.

HARCÈLEMENT SEXUEL

Les femmes des communautés LBTQ+ sont généralement plus à risque en matière de harcèlement sexuel. Les femmes bisexuelles et lesbiennes reçoivent souvent des demandes de faveurs sexuelles (ex : proposition de « plan à trois ») qui peuvent être déshumanisantes et harcelantes. Les personnes asexuel.le.s, sont souvent prises pour cibles par des personnes qui souhaitent les "convaincre" ou les "convertir" à la sexualité. Enfin les personnes trans (et surtout les femmes) sont souvent l’objet de fétichisation et de curiosité malsaine.

 

OUTING

Les personnes qui n'ont pas fait leur coming-out à tout leur entourage peuvent être victime de chantage ou être prise pour cible par des personnes malfaisantes. Les femmes transgenres sont les plus susceptibles d'avoir leur identité exposée en ligne contre leur volonté. La divulgation de l’identité LGBTQ+ peut potentiellement occasionner la réception de messages haineux, créer une dynamique familiale hostile, endommager une carrière, voire mettre la personne en danger. Rappelons que dans la majorité du monde, les discriminations liées à l'orientation sexuelle et l'identité de genre ne sont pas illégales, et dans de nombreux pays, l'homosexualité est encore criminalisée. (Voir la page International)

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Le saviez-vous ?

Près des deux tiers (65%) des Canadien.ne.s disent intervenir lorsqu'illes sont confronté.es à de l'homophobie dans la vie de tous les jours, mais moins de la moitié (44%) affirment le faire lorsque cela se passe sur Internet. (2015)

SOLUTIONS

SIGNALER

Si vous voyez du contenu violent (incitation à la  haine, menaces, etc.) signalez le contenu ou son auteur.e à la plateforme.

BLOQUER

Si vous ne souhaitez plus être contacté.e par une personne, n'hésitez pas à la bloquer. 

MASQUER

Si vous êtes un charge d'une page, vous pouvez masquer ou supprimer les commentaires qui ne correspondent pas aux valeurs de votre page. 

PORTER PLAINTE

Si vous recevez des messages de menaces, ou que vous êtes harcelé.e, vous pouvez porter plainte. 

RÉPONDRE

Personne n’a la responsabilité d’éduquer le monde sur les enjeux LGBTQ+ dans son temps libre, surtout lorsque cela implique de se faire insulter. Cependant, répondre peut faire changer d’avis certaines personnes, notamment les spectateurs passifs ou les personnes qui sont plus ignorantes que malveillantes

RESSOURCES:

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PRIDE FLAGGING est un projet collaboratif réalisé dans le cadre du 17 mai pour enrayer la cyberhomophobie et la cybertransphobie. Activez l’extension pour navigateur sur Twitter pour identifier automatiquement les commentaires haineux et simplifier le processus de signalement.

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Stop cyberhate

Comment réagir au cyber-harcèlement en tant que parents ? adolescents ? professionnels de l'éducation ? Trouvez également des vidéos et des quiz sur le sujet. 

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No Hate Speech

Comment signaler des propos haineux sur les différentes plateformes sociales ? 

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Gendarmerie royale du Canada

Définition de la cyberintimidation, l'intimidation et la loi et les mesures à prendre.

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Dangerous speech project

Quand est-ce que le discours haineux devient dangereux ? Comment y répondre ?

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Tel Jeunes

Retrouvez des renseignements sur la cyberintimidation, une FAQ et une ligne d'écoute.

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ReThink

ReThink est un outil technologique innovant qui détecte et arrête efficacement la haine en ligne avant que le mal ne soit causé.
 

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